Le Couronnement de Bokassa Ier fait référence à l'événement qui s'est déroulé le 4 décembre 1977 en République centrafricaine, lorsque Jean-Bédel Bokassa, président de la République, s'est autoproclamé empereur de l'Empire centrafricain.
Jean-Bédel Bokassa était un militaire de carrière qui a renversé le président David Dacko lors d'un coup d'État en 1966 pour accéder au pouvoir. Il a gouverné le pays en tant que président puis en tant que président à vie pendant plusieurs années. Pendant cette période, Bokassa a développé une fascination pour la grandeur impériale et les fastes royales, s'inspirant notamment de Napoléon Bonaparte.
Le Couronnement de Bokassa Ier a été organisé dans le Palais de l'Assemblée nationale à Bangui, la capitale de la République centrafricaine. Lors de cette cérémonie grandiose et coûteuse, Bokassa a revêtu un manteau d'hermine et une couronne en diamants, se déclarant empereur de l'Empire centrafricain. Il a ensuite couronné sa femme, Catherine, impératrice de l'empire.
Ce couronnement était censé symboliser la grandeur et la puissance de Bokassa, mais il a été largement critiqué par la communauté internationale qui a qualifié l'événement de gaspillage des ressources du pays, alors que la République centrafricaine était déjà en proie à la pauvreté et à la détresse économique. Les estimations des dépenses liées au couronnement varient, mais il est largement admis que cette cérémonie a coûté des millions de dollars, ce qui a encore accru la colère et l'opposition envers Bokassa.
En 1979, Bokassa a été renversé à son tour lors d'un coup d'État orchestré par la France, ancienne puissance coloniale de la République centrafricaine. Il a été remplacé par David Dacko, son prédécesseur, et a ensuite été condamné à mort par contumace pour diverses accusations de crimes contre l'humanité. Cependant, en 1986, il a été gracié et est retourné en République centrafricaine où il a vécu ses dernières années jusqu'à sa mort en 1996.
Le Couronnement de Bokassa Ier reste donc un événement significatif dans l'histoire de la République centrafricaine, symbolisant à la fois la grandeur et le culte de la personnalité de Bokassa, ainsi que les excès et la corruption de son régime.
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